MOUVEMENT DES SANS VOIX BURKINA FASO

MOUVEMENT DES SANS VOIX BURKINA FASO

document de présentation du forum des déguerpis les 24 et 25 sept 2010

 

PRESENTATION DU FORUM

 

Le réseau No-Vox

 

No-Vox est un réseau d’associations, d’organisations et de Mouvements qui mènent des luttes concrètes sur le terrain pour l’émancipation des laissés pour compte, les ‘’sans’’, engendrés par le fonctionnement inhumain, dévoyé et injuste du système capitaliste. Communément appelé mouvement des ‘’sans’’ il est aujourd’hui basé dans douze pays de part le monde. Les objectifs du réseau peuvent être résumé comme suit :

·         construire un espace permanent de partage d’expériences et de stratégie de luttes sociales entre divers mouvements à travers l’organisation de rencontres telles que les fora et les colloques ;

·         inciter et/ou relier des solidarités de luttes locales et régionales à travers des campagnes d’information, d’appel à signature et d’autres formes d’actions dans les espaces publics ;

·         participer et faire prendre en compte les revendications des ‘’sans’’ lors des évènements internationaux tels que le sommet du G8, les fora sociaux…

·         favoriser l’émergence d’une identité commune des ‘’sans’’ à travers la construction d’un mouvement mondial où sur chaque continent se crée des foyers locaux, régionaux et nationaux de mobilisation.

·         Diffuser l’information via des outils culturels et de communication (réalisation de films documentaires, ateliers vidéo, expositions photographiques, news letters, site Internet).

En ce  qui concerne les luttes, engagées ou soutenues par No-Vox, à titre illustratif nous pouvons citer :

1.      lutte des grévistes des mines d’or de Morilla et des ex-travailleurs de l’usine d’huilerie (HUICOMA) au Mali

2.      lutte des boulangers licenciés des deux boulangeries (Baguette u Faso et Boulangerie 2000) au Burkina Faso

3.      lutte des victimes de déguerpissement dans les quartiers périphériques de Ouaga et de Bamako, aussi en Angola, en Inde et en turquie.

4.      mais le plus mémorable des luttes reste celle des immigrés, en France, pour l’obtention de logements décents. Elle a abouti à une loi reconnaissant aux  immigrés le droit au logement décent.

 

Contexte et justification

 

Dans tous les pays du monde, ont constat un empirement de la condition sociale de la classe pauvre. Cette classe depuis belle lurette a toujours été victime des conséquences désastreuses d’un système soyeusement et solidement entretenu par la bourgeoisie libérale. Le processus de la transformation du monde en un village planétaire conduit l’humanité vers un monde de plus en plus bestial : les conflits d’intérêts se multiplies, les grandes puissances décident de l’avenir de l’humanité,  les institutions financières internationales enfoncent les pays pauvres dans la misère à travers leurs conditionnalités, la justice n’existe que pour la bourgeoisie affolées, des milliards de franc CFA sont en train d’être alloués aux festivités  (cinquantenaire) Les peuples sont dirigés avec des  armées, des être humains sont expulsés comme des bêtes sauvages de l’Europe, des entreprises, de leur terre, de leurs habitats…

             De toutes ces conséquences, remarquons que le déguerpissement devient un phénomène global et structurel car il touche à la fois tous les domaines d’activités et tous les continents. Des quatre coins de la planète les plus démunis subissent l’un du type de déguerpissement suivant :

  • privés de logements du fait de la spéculation foncière et immobilière ;
  • perte d’emploi suite à une privatisation ou un licenciement ;
  • privés de terres culturales à cause du phénomène de l’agrobusiness ;
  • privés du droit d’aller et de venir à cause des politiques migratoires.

Il y a alors urgence que les ‘’sans voix’’ du monde entier, les déshérités, se retrouvent pour appréhender les véritables causes  de leur paupérisation afin d’apporter des solutions et de construire une force collective fondée sur la solidarité des luttes pour faire face à leur oppresseur commun. Quoi de plus contextuel qu’un forum pour tous les déguerpis du monde entier pour atteindre un tel objectif ?

C’est ainsi que, le réseau No-Vox Burkina composé des associations que sont : le Mouvement des Sans Voix Burkina (MSV-Burkina), le Syndicat National des Travailleurs de l’Agropastoral (SYNTAP), la Coordination des Associations de Boulmiougou (CAB), l’association Namalgub Zanga, l’Association pour le Bien être des Habitants de Balkouy (ABHAB, l’Association Solidarité pour le Droit au logement ASP-DROL) a décidé avec la solidarité du réseau international No-Vox, de créer ce cadre d’échanges, de débats d’idées, de partage d’expériences, et de proposition d’alternatives à la couche sociale marginalisée de la planète.

            Les 24 et 25 septembre prochain au centre CEFISE BENAJA à Gounghin se tiendra donc le Forum des déguerpis sous le thème: « les masses déshéritées face au phénomène global du déguerpissement ».

 

 

Un cadre d’échange ; une participation planétaire

 

            Les débats promettent d’être riches et plein d’enseignements. De l’analyse du phénomène à la construction des stratégies de lutte en passant par les vibrants témoignages des victimes, chacun y apportera sa vision, ses idées, et surtout ses expériences.

 Plus de 500 participants sont attendus et viendront des quatre coins du monde. A ce jour, une douzaine de délégations ont déjà confirmé leur participation : le Mali, la France l’Angola, le Portugal, le Japon, l’Inde, le Togo, le Bénin, la Turquie, le Canada, le Kenya, et le Brésil.

Notons que la participation, paysanne, des sans abris, des expulsés d’Europe et d’ailleurs, des sans emplois est une priorité.

Des participants sont également attendus des différentes villes du Burkina Faso, notamment Bobo dioulasso, Houdé, Koudougou, Kongounsi…

Militants d’Associations, d’organisation, de mouvements de la société civile du Burkina et du monde entier, ce cadre est le votre. Participer fortement et contribuer à la construction d’un monde alternatif : un monde centré sur l’humain et non sur le capital, un monde  de civilisation, de justice sociale, d’égalité de chance.

 

 

L’hébergement, la restauration, le transport

 

Le centre CEFISE BENAJA qui accueille la rencontre dispose de nombreuses salles de classe qui seront aménagé pour l’hébergement. La restauration et l’hébergement de tous les participants sans distinction sont à la charge du réseau No-Vox.

 Pour ceux qui désir un hébergement particulier, le centre Emmaüs dispose de chambres moins coûteux à proximité du site de la rencontre. 

            Le réseau No-Vox ne pourra prendre en charge que le transport des participants des différentes provinces du Burkina

 

                                                                Les activités culturelles

 

La culture c’est le vivre ensemble et l’art est  le savoir faire. Les  vertus de la culture et de l’art sont énormes. L’artiste arrive par son art à déceler les zones de sensibilité et à y déposer son message.

Il est donc à soutenir, et la  culture à promouvoir. Pour se faire, la parole sera donnée aux artistes musiciens, comédiens, troupes de dense et conteurs à travers un  concert  le jeudi 23 septembre à partir de 20h sur le site de la rencontre.

Par ailleurs les artistes musiciens SAMS’K LE JAH, SMOCKEY, et MALCOM de Faso Combat animeront un atelier sur la contribution de la musique dans la revendication des droits des démunis.

La cérémonie d’ouverture s’accompagnera d’une présentation de la pièce théâtrale sur les différentes luttes du réseau No-Vox  par la compagnie Baarka Théâtre.

 

 

 



08/09/2010
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 54 autres membres