DECLARATION FINALE DU FORUM DES DEGUERPIS DE OUAGADOUOU,les 24 et 25 septembre 2010
samedi 25 septembre 2010
Dans un monde dominé par les impérialistes et les néo- libéraux, les injustices sociales et les victimes du système capitaliste se comptent quotidiennement au nombre de la mouche à l’état d’un marché de charogne. C’est pourquoi nous, sans voix regroupés au sein du réseau NO- VOX composé du MSV(Mouvement des Sans Voix),de ABHAB (Association pour le Bien être des Habitants de Balkui), de NAMANG- ZANGA, du SYNTAP (Syndicat National des Travailleurs de l’Agro Pastoral), de la CAB(Coordination des Associations de Boulmiougou), de l’ASP-DROL (Association Solidarité Pour le Droit au Logement) unis avec les victimes des boulangeries 2000 et de la baguette du Faso, des ex-travailleurs de l’usine FASO FANI ainsi que l’ensemble des militant-e-s des délégations venues de la France, de la Belgique, du Japon, du Mali, du Bénin, du Togo, du Portugal, du Canada, de l’Angola, de Turquie et du Brésil composant le réseau international NO-VOX, condamnons fermement :
la fermeture des entreprises et sociétés d’Etat telles que Faso Fani
le déguerpissement des masses populaires de leurs logements dans les différents arrondissements de Ouagadougou tels que Boulmiougou, plus précisément dans les secteurs 16, 17, 19 et les villages de Nagrin, et de Zongo, dans l’arrondissement de Bogodogo, tels que Balkui, Tambogdin, Dagnongo, Yamtenga et la zone non lotie des secteurs 28, 29 et 30 ainsi que dans l’arrondissement de Signonghin au profit d’agences immobilières et de libéraux barbares avec la complicité des services d’Etat.
la privatisation sauvage des sociétés d’Etat, bâties à la sueur des masses populaires licenciées.
le licenciement arbitraire des travailleurs au sein des entreprises.
l’accaparement des terres cultivables aux paysans des profondeurs du Burkina tels que Koumbia, Houndé, Sourou et autres au profit des multinationales (agro buisness) et l’introduction des OGM dans l’agriculture burkinabé.
les assassinats des combattants de la liberté.
Nous exigeons par conséquent :
l’arrêt immédiat et inconditionnel des déguerpissements de toute nature.
la nationalisation des entreprises multinationales.
l’arrêt des licenciements abusifs et l’application et le respect des droits des travailleur-se-s et des licencié-e-s.
le développement de l’agriculture locale et la valorisation des produits locaux.
le relogement inconditionnel de tous les déguerpis de l’habitat et la réinsertion des paysans dans leurs surfaces cultivables.
L’arrêt immédiat de l’introduction des OGM au Burkina. l’arrêt de toute forme de répression à l’endroit des masses populaires et des militant-e-s qui les soutiennent.
L’égalité entre les hommes et les femmes.
La libre circulation des personnes et l’arrêt des expulsions des migrant-e-s.
Le réseau NO-VOX international s’engage maintenant et toujours à veiller au respect des règles de la justice sociale des masses populaires et des libertés individuelles et collectives.
Nous invitons toutes les couches sociales et l’ensemble des mouvements sociaux à s’unir pour condamner fermement tous les maux qui minent les couches sociales défavorisées.
Nous réitérons notre ferme attachement au respect de la présente déclaration.
Ouagadougou,
Le 25 septembre 2010
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